L'attachement - des nouvelles de ma formation auprès d'Isabelle Filliozat

Je suis de retour du module 3 de ma première année de coaching avec Isabelle Filliozat. Ca mérite bien un petit billet non ? Bon, le temps que je l’écrive et que je le publie, il de l'eau aura certainement coulé sous les ponts mais bon... A nouveau, c’était fort, intense… on ne sort pas indemne, c’est certain. Mais grandi, ça oui !

Le module n’était pas donné par Isabelle mais par Virginie Limousin ( on a quand même croisé Isabelle, c'est toujours sympa! ;) ). Et non,  ce n’était pas « moins bien », comme certains me l'ont déjà demandé. Virginie est une femme exceptionnel et si vous habitez près de chez elle : allez-y, elle est génial : tout simplement géniale !

J’ai donc passé des moments inoubliables avec tellement de personnes : Isabelle, Virgine, bien entendu mais aussi avec Armelle, Noémie, Hélène, Lara, Elodie,… Je ne les cite pas toutes mais toutes sont dans mon cœur.

Je ne vais pas vous faire un contre rendu de tout ce qui c’est dit. Ce serait trop long et sans l’expérimenter, ça n’aurait pas beaucoup d’intérêt. Je vais donc me centrer sur l’attachement (l’approche d’Isabelle étant clairement dans la continuité de cette théorie) et un petit lien avec la Gestalt (qui a donné beaucoup d’outils pour ce module). Je ne vais pas aller dans le détail (ça, c'est pour ma thèse de doctorat! :D)

La théorie de l’attachement

Il y a pas mal d’articles sur les théories de l’attachement. Je vous y renvoie car certains sont très bien écrits, je ne vais pas faire de copié collé. Je vous envoie aussi au livre de Nicole Guédeney paru chez Yapaka (voir ma biblio). C'était une des références à lire pour le module et c'est une très bonne première approche.

Mais voici les quelques éléments que j’en prends ici pour parler des tout petits.

Le système d’attachement

Le système d’attachement a comme objectif de maintenir la proximité du bébé avec sa figure d’attachement. Ces comportements visent à ce que l’adulte s’approche de l’enfant pour les faire cesser : les pleurs dans un premier temps. Petit à petit, ces comportements vont se diversifier mais garderons la même finalité : permettre au petit humain de se rapprocher de ceux qui peuvent le protéger ou de maintenir la proximité autant de temps qu’il lui est nécessaire.

On voit déjà en quoi laissé pleurer un enfant va à l’encontre du besoin d’attachement : un enfant de cet âge ne sait pas se réguler, il a besoin d’une figure d’attachement pour ça. Le bébé peut alors s’accrocher à sa figure d’attachement et résister à la séparation. Votre enfant a entre 10 mois et 2 ans : vous avez du mal à aller seule au toilette, c’est normal ! Le bébé qui pleure ne le fait pas par caprice ou pour faire du cinéma : il pleure pour signaler son malaise et qu’on lui vienne en aide !

Depuis que nous sommes petit (et jusqu'à l'âge adulte), tout signal d’alarme ou de détresse va déclencher le système d’attachement. Ces alarmes peuvent être externes (j’ai froid, couche mouillée,…) ou interne (faim, reflux,...) en ce compris les émotions "négatives" trop forte car un bébé ne sait pas les réguler… la colère, la peur non régulée mettent en danger la santé psychique du bébé.

A partir de 9 mois, il y a de nouvelles conditions d’activations : l’éloignement subi de la figure d’attachement, l’inconnu, la présence de personnes non familières, les stimuli plus ou moins effrayants. Quand ces stimuli sont activés, l’enfant va activer son système d’attachement et donc pleurer, protester, se plaindre,… C’est normal !

baby tears 4

Bébé pleure? N'hésites pas, prends le dans tes bras!

Vers 2 ans, l’enfant va savoir se contenter de savoir la figure d’attachement disponible et vers 3-4 ans, de son accessibilité. L’enfant, à ce moment là, peut ne pas vouloir jouer avec vous puis, sa petite sœur arrive… et là il veut être dans vos bras : ce n’est pas un caprice, son système d’attachement a été enclenché et il a besoin de proximité pour se rassurer et que son alarme s’éteigne (c'est la fameuse métaphore du porte avion: la maman est comme un porte avion, l'enfant a besoin de savoir que, s'il a besoin de venir remplir son réservoir de carburant, le porte-avion est disponible!)). Du coup, il devient aussi assez logique de voir que l’enfant est calme à la crèche, calme avec sa grand mère… et puis, quand il voit sa figure d’attachement : il pleure, hurle,… Il a été sous tension tout ce temps et enfin il peut se lâcher ! Il faut donc accueillir ses émotions et non pas se dire : il fait un caprice, il n’y a qu’avec moi qu’il est comme ça, il essaye de me manipuler,... !

Les figures d’attachements

Les figures d’attachement (ou cargiver) sont les personnes qui prennent soin de l'enfant. Pour devenir figure d’attachement, il faut environ 9 mois ! Le bébé va hiérarchiser progressivement ses figures d’attachement en figures primaire et secondaires. Classiquement, la figure d’attachement principale sera la personne qui c’est occupée majoritairement de l’enfant durant les premiers mois (autour de 9 donc). Classiquement c’est donc la mère. Attention, il ne s’agit pas d’une échelle de valeur, de quantité d’amour. C’est simplement qu’en cas de détresse, l’enfant cherchera sa figure d’attachement principale.

Maintenant voyons le cycle des besoins

Celui-ci se fait en 5 étapes :

  • Le pré contact (un besoin émerge par exemple, je sens que je dois aller aux toilette)
  • La prise de contact (j’ai la volonté, je me mets en action, je me lève pour aller aux toilettes)
  • Le plein contact (je suis au toilette, je m’assied, je fais ce que je dois faire,…)
  • Le post contact, (je me rhabille, nettoye mais mains, sort de la toilette,…)
  • Le retrait : je n’ai plus de besoi,n, ce qui permets l’émergences d’un nouveau besoin. et on retourne au début...

Quand cette boucle n'est pas clôturée, on ne peut s’en satisfaire. Ce qu’on va faire c’est tenter de la clôturer. Pour se faire on va la compléter par une « croyance ». Et répéter des scénarios similaires afin de tenter de boucler cette « gestalt ». Car on veut combler ce besoin. Par exemple, vous avez régulièrement des relations passionnées avec des hommes mais au final ils s’en vont et vous laissent de manière… peux courtoise. Au final vous vous dites alors : Je suis nul, c’est normal qu’ils ne restent pas. Et bien, je vous conseil d’allez voir une psychopraticien : il y a certainement une petite Gestalt à boucler là dessous ! ;)

Attachement et cycle des besoins

En couplant ça avec la théorie de l’attachement, voilà ce que cela peut donner. Bébé pleur dans son lit, c’est la nuit. On a dit aux parents qu’un bébé de cet âge doit faire ses nuits (Ahah le fameux !), ils décident donc de ne pas venir auprès de leur enfant. Mais le besoin de bébé est bien là (quel qu’il soit !), il commence à pleurer de plus en plus fort, il hurle maintenant!

Les parents « tiennent bon » comme leur pédiatre (par exemple) leur a dit de faire. L’enfant entre en désespoir, puis en résignation. Il s’endort mais avec quelle idée dans la tête ?

Il boucle sa Gestalt avec une croyance par exemple :

  • "Je suis nul"
  • "Je ne vaux pas la peine qu’on prenne soin de moi"
  • "Mes parents ne m’aiment pas"

Et vas, mettre en place des comportements renforçant cette impression. Pour sortir de ce cercle il faut retrouver les émotions réprimées : colère, désespoir,… pour ainsi enfin pouvoir passer à autre chose et permettre à un autre besoin d'émerger. Bon attention, je ne veux pas dire par là que si vous avez laissé pleurer votre enfant une fois vous devez lui offrir une thérapie pour ses 18 ans! Par contre, prendre conscience de l'état dans lequel il a pus se mettre,... c'est sympa! :)

Voilà, juste quelques petites notes en passant! :)

A bientôt,

Maëliss

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