Quand il est difficile d'arrêter physiquement un comportement

Vous êtes assise dans le canapé à allaiter votre nouveau-né. Vous avez la casserole de sauce brûlante dans les mains. Vous avez de la peinture sur vos mains à nettoyer... Et là, votre enfant de 2 ans à un comportement qu'il faut arrêter par exemple, jeter des jouets, les mains pleines de peinture s'approchant du mur. Comment aborder la situation? Que dire, que faire? Voici quelques propositions.

main enfant peinture

Non, non, noooooooooooooooooooon!

Stop à la culpabilité

Nous ne sommes pas parfait, et tant mieux, nous ne sommes pas des machines. Si vous avez souvent l'impression de ne pas faire assez, pas assez bien, moins bien que d'autres, je vous invite à lire mon article sur le perfectionnisme. Nous ne pouvons donc pas tout prévoir, tout maîtriser. Si nous le voulions, cela pourrait être la porte ouverte au burn-out parental

Cela arrive d'avoir des situations qui nous semblent incontrôlables. Des moments où nous n'arrivons pas à trouver la bonne solution sur le moment même. Et c'est ok!

On ne peut empêcher toutes les situations!

D'abord, la prévention

Le stress

Après cette importante précision, je vous invite à réfléchir à la prévention. Dans la parentalité positive, c'est la clé! Mettons-nous à l'écoute de notre enfant et faisons le tour des situations qui pour lui sont compliquées. Les moments de tensions. Les situations qui, pour lui, sont difficiles.

Quand un enfant est sous stress, il n'est pas réceptif. Vous voyez ce que je veux dire? Non? Mais si! L'enfant qui pour la moindre chose s'effondre, pleure, vous défie,... Vous voyez maintenant? Et bien, ça, c'est du stress. Un environnement sans celui-ci, ça aide! (Et ce n'est pas toujours possible, bien entendu!) Pour explorer cette question, il y a les ateliers Filliozat "Stop aux crises" que je donne (mais je suis loin d'être la seule). Et les inscrits à ma newsletter recevront (quand je l'aurai terminé) un support pour les aider. 

Un stress particulier à ce type de situation: Nous ne pouvons pas intervenir car nous sommes mal physiquement, par exemple une migraine. Voir son parent mal est une grande source de stress pour un enfant. Et donc, un enfant peut dans cette situation avoir des comportements débordants. Il ne nous cherche pas, ne profite pas de notre faiblesse, il est sous stress. Sortir d'une vision négative de notre enfant va nous aider à traverser la situation. Si nous sommes avec de la rancoeur, de la colère sur notre enfant,... ça ne va pas bien fonctionner. Vous avez déjà essayé de vous détendre après une longue journée de stress auprès de votre conjoint(e) en colère contre vous? Non, c'est pas efficace...

Rappelez-vous son âge

Nos enfants peuvent nous surprendre par leur maturité. Pour certains, notamment les petits zèbres, nous pouvons avoir l'impression de parler à des adultes. Mais non, ils sont encore immatures et spécialement pour la régulation, la formulation de leurs émotions.

L'environnement

Regardons donc son environnement: Qu'il ne soit pas trop stimulant, qu'il y ait de la prévisibilité. Que l'enfant se sente en sécurité.

L'écoute des émotions

Si notre enfant se sent entendu dans ses émotions, il y a une source de stress qui ne sera pas présente. En effet, si quand vous habillez votre enfant le matin et qu'il vous dit: "Je ne veux pas mettre ce pantalon, il est moche." Alors que cela fait un mois qu'il veut le mettre sans cesse. N'argumentez pas: "Mais tu l'adores, arrête ta comédie!". Mais écoutez: "Ok, aujourd'hui, il ne te plaît pas. Tu préfère le jeans ou le pantalon brun?"

Si notre enfant veut jeter, casser quelque chose alors que nous sommes occupés. C'est que l'enfant a un besoin qui n'est pas rempli. Avons-nous passé du temps avec lui? Ou bien dès que nous sommes rentrés nous nous sommes affairé à nos tâches de parent? Si nous avons un bébé dans les bras, c'est aussi une grosse phase de transition pour le reste de la fratrie, et cela peut être un passage.

Et du coup, je fais quoi?

Bon, vous l'avez compris. La clé, c'est la prévention. Cela ne veut pas dire qu'il faut laisser faire.

Participer

Si vous savez que quand vous faites le repas, allaiter votre petit dernier, téléphoner à votre meilleure amie,... vous identifiez que ce sont des tensions. N'hésitez pas à prévoir un temps de jeu avec l'enfant avant. Ou bien de le faire participer: faire à manger avec vous, lire une histoire au grand pendant que vous allaitez,...

papa enfant cuisine

C'est pas toujours évident, mais c'est une piste! ;)

Écouter

Si le contexte est "globalement" bon. Nous pouvons dire à l'enfant: "Je vois que tu veux jeter le bloc en bois contre la fenêtre, et ça, je ne suis pas d'accord. C'est difficile pour toi quand maman a le bébé dans les bras/quand maman est occupée avec le repas,...". Nous pouvons éventuellement lui proposer de venir nous faire un câlin pendant que nous donnons le sein. Lui dire que nous posons la casserole et que nous venons faire un câlin, fixer un moment de jeux avec l'enfant. Lui dire que nous terminons, et qu'après nous serons disponibles pour lui.

La vie de parent est un sacré challenge. Entre tout ce nos stress, les choses que nous devons faire, accomplir... Soyons bienveillants envers nous-mêmes, ce que nous mettons en oeuvre pour notre famille. Ce que nous faisons déjà. Ce qui ne nous empêche pas de mettre en oeuvre de nouvelles ressources!

Et vous, c'est quoi votre plus grand défi en tant que parent en ce moment? Dites le moi en commentaire ou par mail, je serai ravie d'écrire un article dessus! :)

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Commentaires

  • Mimi 30/10/2022 15:17 (Il y a 18 mois)

    Merci pour cet article très bien écrit. Je suis seule avec mes deux enfants de 3 et 4 ans durant une période de 3 semaine lorsque le papa travail dans le nord. A chaque fois il y a une période d’adaptation pour les enfants et pour moi. Travaille, garderie, repas, ménage... sa va vite. Dans ton article tu à parler du stresse. Je pense bien qu’on a mis le doigt dessus! Lorsque nous sommes stressés et nos enfants le sont aussi les échanges et interventions sont plus difficiles.

    J’adore mes enfants mais ils se chicanes et sa demande beaucoup et parfois je me dit, j’aurais peut-être du allé les porter à la garderie aujourd’hui... en effet mes enfants son dans un milieu familial incroyable, l’éducatrice est formidable. Mon garçon est gêner à la garderie. L’éducatrice me raconte que mon garçon est sage, écoute bien , gentil, ne se plain pas, ne se chicane jamais avec sa sœur!! Incroyable chez moi c’est tout le contraire, il est plutôt difficile, demande beaucoup d’attention, pleure pour chaque petit bobo, très coller sur moi quand on va ailleurs, à un petit caractère! Depuis quelque temps je vois qu’il vieillit, et c’est plus facile, sa fait du bien! Je suis moi même éducatrice à l’enfance et je ne trouve pas sa toujours facile d’être maman. Généralement c’est plus facile avec les autres enfants qu’avec les miens! L’amour et la bienveillance c’est important pour moi. Avec les stress et la fatigue il m’arrive d’être moins bienveillante et de parler plus sec, faire de mauvaise intervention aussi... oups. Je voit une différence quand nous sommes deux parents.

    Mon garçon a été très malade à la naissance. Nous avons passé proche de le perdre. Nous avons très inquiet, très protecteur avec lui. Il a eu besoin d’oxygène et d’un tube à gavage jusqu’à l’âge d’un ans. Il est un peu plus fragile et tousse beaucoup à chaque rhume. Il a été très isolé quand il était petit en plus de la covid. Quand on sort c’est plus difficile en ma présence, il demande beaucoup beaucoup d’attention de ma part, parfois boude les autres... Les autres porte des jugements. Moi aussi parfois je m’en sens exaspéré par son comportement. quand je ne suis pas là, par exemple s’il se fait garder, alors il fait super bien sa.

    Quand je n’en sais plus quoi faire, je vais lire pour trouver réconfort et pour me remettre sur le droit chemin de la bienveillance.

    Je veux être bienveillante, la parentalité positive est une approche qui me convient. Je trouve sa passionnant! J’accueille les émotions de mes enfants. Je les gâte beaucoup aussi, activité et jouet de toute sorte. Il ne sont pas calme et dociles. Le jugement des autres me porte à croire que je gâte trop mes enfanti, qu’il font des caprices. C’est peu être un peu vrais mais personnellement, je ne me voit faire autrement!

    Merci pour les conseilles donner dans cet article. Avec des exemples d’intervention et de situation m’aide beaucoup.

  • Charlotte - Enfance Joyeuse 08/01/2020 11:12 (Il y a 4 années)

    Merci pour toutes ces informations précieuses !

  • Maman Chamboule Tout 08/01/2020 09:18 (Il y a 4 années)

    Je trouve tes conseils très avisés et d’une certaine façon assez logiques… mais parfois la logique a besoin d’être pointée du doigt pour nous apparaître !

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